Actions mises en œuvre par les organisations sur leur territoire
Les acteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes mettent en œuvre de nombreuses actions en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air sur leur territoire. Ces actions sont à l’initiative de collectivités publiques mais également d’entreprises, d’artisans, d’associations, etc.
Certains dispositifs financiers viennent en aide aux organisations mettant en œuvre ces actions. La Région Auvergne-Rhône-Alpes a ainsi décidé d’accompagner les organisations situées dans les zones dites « prioritaires pour l’air » par le biais des « Conventions Air ».
La plateforme Air Attitude vise à recenser un certain nombre de ces actions.
Les thématiques concernées sont les suivantes : mobilité, chauffage, logement, bâtiment, consommation, déchets, jardin, industrie, énergie, agriculture, sensibilisation, nuisance, urbanisme, santé, air intérieur et science & recherche.
L’évaluation conduite par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes s’est intéressée aux variables suivantes :
- Les gains en émissions de polluants atmosphériques : oxydes d’azote (NOx) et particules fines (PM10), estimés en kg.
- Les gains en émissions de gaz à effet de serre, estimés en kg d’équivalent CO2.
- Les gains en consommations d’énergie, estimés en kWh.
Le calcul de gains d’émissions ou de consommations, s’effectue par différence entre une situation initiale (évaluation de l’état initial sans la mise en œuvre de l’action) et une situation finale (état projeté), en supposant que l’action soit réalisée dans son intégralité.
L’évaluation est réalisée pour une année civile complète, que l’action se réalise ponctuellement (par exemple : l’acquisition de 10 véhicules électriques le 01/02/2020 par une administration publique) ou sur une certaine période (par exemple : la mise en place d’un Fonds Air Bois par une collectivité sur la période 2019-2021).
Lorsque cela sera possible dans le temps imparti, ce travail pourra être complété avec, si besoin, l’aide d’autres acteurs régionaux.
Chaque action est évaluée individuellement, en se basant sur les données d’entrée suivantes :
- Les conditions d’éligibilité de l’action, telles que formulées par le territoire. Les conditions d’éligibilité sont généralement indiquées dans la Convention entre la collectivité et la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’il s’agit d’une action subventionnée par la Région. Par exemple : les caractéristiques du système de chauffage à changer, le type de véhicule à renouveler.
- Les hypothèses d’impact de l’action sur l’activité économique du territoire, les modes de déplacements, le comportement individuel des habitants, etc. Par exemple : l’évolution du trafic routier consécutif à la création d’une piste cyclable, le report modal vers les transports en commun après la création d’un parc relais.
Les hypothèses peuvent être directement proposées dans la convention. Elles peuvent également être formulées par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes après échange et validation avec la Région et la collectivité porteuse du projet. - Le bilan annuel des consommations d’énergies et des émissions polluantes sur le territoire concerné (un bilan annuel recense les consommations et émissions d’une année civile). Pour ce faire, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes s’appuie sur l’inventaire régional le plus récent disponible.
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas proposé d’évaluation spécifique des actions de sensibilisation ou de communication, car ces actions génèrent des bénéfices indirects qui ne sont pas quantifiables.
Actions citoyennes
Dans le paragraphe précédent a été décrit comment les actions menées par les organisations, qu’elles soient ou non situées dans des zones dites « prioritaires pour l’air », peuvent avoir un impact plus ou moins important sur la qualité de l’air et donc sur la santé de leurs citoyens.
Ici, l’accent est mis sur l’évaluation des actions qui peuvent être entreprises par tout citoyen attentif à la protection de l’environnement. Comme pour les actions des organisations, les actions citoyennes peuvent être divisées en différentes thématiques (mobilité, logement, déchets, jardin, etc.).
L’évaluation d’une action se fait sur une base unitaire, ce qui signifie que plus le nombre de personnes qui mènent cette action est élevé, plus l’impact sur la qualité de l’air sera important. Si nous prenons l’exemple de l’action « je vais au travail en vélo », le gain d’émissions unitaire doit alors être multiplié par le nombre de personnes qui entreprennent cette action.
Le calcul du gain est effectué en faisant la différence entre une situation initiale et une situation finale, en tenant compte de différentes hypothèses telles que le matériel remplacé (par exemple : un insert bois non performant), ou le nombre de kilomètres parcourus (par exemple : le nombre de kilomètres aller-retour des déplacements domicile-travail).
Les variables prises en compte dans le calcul sont les suivantes :
- Les gains en émissions de polluants atmosphériques : oxydes d’azote (NOx) et particules fines (PM10), estimés en kg.
- Les gains en émissions de gaz à effet de serre, estimés en kg d’équivalent CO2.
- Les gains en consommations d’énergie, estimés en kWh.
Affichage des résultats des estimations dans Air Attitude
La plateforme Air Attitude indique un résultat négatif lorsque l’estimation a abouti à une réduction des émissions. Par exemple une collectivité qui met en œuvre une action de renouvellement de sa flotte de véhicules diesel et qui décide d’acquérir des véhicules électriques, va faire baisser les émissions d’oxydes d’azote de sa flotte de véhicules.
La plateforme Air Attitude indique un résultat positif lorsque l’estimation a abouti à une augmentation des émissions. Des émissions supplémentaires peuvent être possibles dans certains cas assez rares, notamment en raison des caractéristiques techniques des solutions de remplacement (par exemple : le type d’appareil considéré, la température de combustion, la consommation d’énergie, etc.). Par exemple, le renouvellement d’un appareil de chauffage ancien fonctionnant au bois par un appareil récent performant, peut faire augmenter légèrement les émissions d’oxydes d’azote. En effet, les appareils de chauffage récents au bois génèrent des températures de combustion supérieures aux appareils anciens, ce qui a pour conséquence de favoriser des rejets d’oxydes d’azote supplémentaires dans l’air.
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